Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 septembre 2015 4 10 /09 /septembre /2015 07:28

123 millions: c'est selon le groupement d'ONG Oxfam, le nombre d'Européens «exposés au risque de pauvreté». C'est la conclusion d'un rapport publié par l'organisation qui estime le nombre de personnes qui, sans être statistiquement pauvres, ont un risque réel de basculer rapidement en-dessous de leur seuil national. Pour rappel, en France, le seuil de pauvreté défini par l'Insee correspond à 60% du revenu médian, soit 977 euros pour 2015. Plus de 8 millions de Français vivent en-dessous de ce seuil.

Et si l'Oxfam tire la sonnette d'alarme sur le nombre, c'est surtout la tendance à la hausse du nombre de personnes flirtant avec la ligne rouge qui inquiète le plus, le chiffre n'était en effet «que» de 116 millions en 2008. Entre 2009 et 2013, plusieurs pays majeurs de l'Union européenne (notamment l'Italie et le Royaume-Uni, mais aussi la Hongrie et bien sûr la Grèce) ont ainsi connu une croissance de 5% de ce chiffre. En France, on compte 11 millions de personnes sur le point de basculer dans la pauvreté, soit 9% du total européen. L'Hexagone n'a jamais réussi à réduire ce chiffre depuis dix ans, quel que soit son contexte de croissance.

Fiscalité peu redistributive

Mais le rapport ne se limite pas qu'au chiffrage de la population proche de la situation de pauvreté. Le groupement d'ONG souligne ce qui est, selon elle, la source de cette situation: l'accroissement des inégalités dans la détention des richesses. Ainsi, souligne le rapport, les 1% des plus riches européens possède environ un tiers de la richesse totale, alors que les 40% les plus modestes, ne détiennent que… 1%. Autrement dit, selon les chiffres de l'Oxfam, 7 millions d'Européens aisés sont aussi riches que 662 millions d'autres.

Le rapport souligne les causes de cette situation en citant notamment l'austérité, qui fait peser l'effort d'amélioration des comptes publics sur les plus modestes, et l'évasion fiscale qui diminue nécessairement le montant des redistributions possibles. Le groupe d'ONG dénonce aussi des choix politiques biaisés, le rapport n'hésitant pas à avancer que «les régimes fiscaux et les politiques des États sont conçus pour profiter à une minorité».

Pour l'Oxfam, en effet, ces chiffres démontrent des orientations fiscales peu performantes et un manque de pertinence des systèmes fiscaux dans de nombreux pays d'Europe, jugés peu redistributifs. Un reproche qui peu d'ailleurs être fait à la France, confirme au Figaro Philippe Crevel, économiste et secrétaire général du Cercle de l'Épargne: «La principale recette fiscale française, c'est la TVA qui n'est pas redistributive, certaines analystes prétendent qu'elle a même l'effet inverse, et dont le poids est bien supérieur à l'impôt sur le revenu. Côté cotisation, on peut citer la CSG qui, hormis les minima sociaux et certaines retraites, n'est pas non plus progressive». Mais la France a un atout pour parer à sa limite fiscale: sa politique de redistribution via des prestations sociales. «Elles représentent tout de même 3% du PIB, et peuvent changer la donne du côté des écarts de revenus. D'ailleurs la France à un rapport de richesses entre le décile le plus élevé et le décile le plus bas parmi les plus faible en Europe». De quoi tempérer les limites de la fiscalité, mais pas de réduire réellement les craintes d'un appauvrissement.

Source : ONG OXFAM

Partager cet article
Repost0

commentaires

L
Oui mais les riches seront plus riches, ça compense !
Répondre
F
la spéculation on peut dire qu’elle date depuis que l’homme sait compter, la spéculation financière date de la création de la monnaie.<br /> l’analyse de la spéculation financière peut se conclure de deux façons, tu me donnes la tienne, celle d’un anti-libérale OK, moi je te donne celle d’un libérale: pour faire simple, il existe deux types de spéculateurs : les professionnels et les amateurs. Les professionnels, en petit nombre, qui représentent aussi les positions les plus importantes, agissent de façon stabilisante. Les amateurs, beaucoup plus nombreux et mal informés, interviennent avec retard en achetant au plus haut et en vendant au plus bas. Ils agissent de façon déstabilisante et sont finalement évincés du marché. Ils sont vite remplacés par de nouveaux amateurs. Mais il ne faut pas accorder trop d'importance aux amateurs, puisque les professionnels demeurent ceux qui dominent le marché.<br /> il en es de même pour l’analyse de la crise financière mondiale de 2008,tu me donnes celle d’un anti-libérale , celle d’un libérale varie un tentinet tu t’en doute camarade, l’économie internationale est fragile elle est basé sur la confiance , en 2008 les banques Françaises tenues par l’état de participer au financement de notre dette on manqué de liquidité, Les fantasmes du financement de l’Etat par la Banque Centrale invoqué par la gauche est en réalité, au mieux un faux problème, au pire une voie dangereuse. En tout cas cela n’a rien d’une solution Tentons d’y voir clair.<br /> Dans notre système monétaire, deux catégories d’acteurs peuvent créer la monnaie : les banques (par la distribution du crédit) et la Banque Centrale (la BCE depuis l’euro, avant c’était la Banque de France). La Banque centrale (BC), pour simplifier, crée sa propre monnaie en émettant les billets et en recevant dans ses livres les dépôts des banques de « deuxième rang ». C’est un peu contre-intuitif, prenons donc un exemple simple. Quand la BNP reçoit d’un particulier un dépôt en espèces de 1000 euros, elle les crédite au compte de ce client. Son bilan enfle de 1000 euros à l’actif (les billets reçus) et de 1000 euros au passif (augmentation du solde du compte du particulier a la BNP). Il y a ici création monétaire, le bilan du secteur financier gonfle. Quand la BNP remet les 1000 euros en billets a la BC, celle-ci, en contrepartie, augmente le compte de « réserve » de la BNP de 1000 euros, exactement comme la BNP l’a fait avec son client. On voit donc qu’in fine l’augmentation du solde du compte de réserve de la BNP à la BC correspond à la création monétaire intervenue.<br /> Revenons maintenant au déficit de l’Etat. Pour rester extrêmement simple, supposons que le budget jusqu’alors équilibre tombe soudainement en déficit de 1000, du fait d’une commande passée a l’entreprise X, et regardons comment ces 1000 voyagent dans le système.<br /> Pour l’Etat, le déficit comptable est de 1000. Quand il règle la facture, les 1000 sont vires de son compte à la Banque centrale sur le compte de X a la BNP par exemple.<br /> Avant le Traite de Maastricht, L’Etat pouvait se retrouver à découvert, autrement dit il recevait une avance de la BC.<br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La BNP voit son compte de réserve à la BC augmenter de 1000 (création de monnaie !) et en contrepartie crédite le compte de son client X, bénéficiaire de la dépense de l’Etat :<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Quand a X, il voit son compte à la BNP abonde et sa créance sur l’Etat réglée (« monétisée »).<br /> Il y a eu 1000 de création monétaire, du seul fait que l’excèdent de dépense a conduit la BC à faire une avance à l’Etat, avant même qu’on se demande qui va souscrire à un emprunt d’Etat. Mais est que la création de monnaie qui en découle s’ajoute à celle qui est faite par les banques par la distribution des crédits. En temps ordinaires, l’accumulation des déficits se traduirait donc continument par une création monétaire supplémentaire par rapport à celle qui découle de la marche de l’économie, ce qui pourrait déclencher une sévère inflation. Evidemment, si l’Etat émet des bons souscrits par la BC, ce problème reste entier.<br /> Avant 1973, il existait bien à la Banque de France un compte d’avance au Trésor qui était systématiquement débiteur, mais à un niveau plafonne : il ne faut pas penser que c’était la source habituelle de financement des déficits de l’Etat (au demeurant beaucoup plus faibles qu’aujourd’hui). La loi de 1973 à arrêté cette situation et prescrit de passer par les banques pour les émissions obligataires. Mais quel était l’intérêt ? Regardons ce qui se passe dans notre exemple quand l’Etat émet une obligation de 1000 pour « couvrir » son déficit, cette obligation étant souscrite par la BNP : la BNP acheté l’obligation à l’Etat en lui transférant 1000 de son compte de réservés a la BC. L’opération efface le découvert de l’Etat a la BC, et remet le compte de réserves de la BNP au niveau initial : à l’actif de son bilan, au lieu d’avoir +1000 de réserves a la BC, elle a +1000 de bons du Trésor.<br /> 1000<br /> Avance BC<br /> 1000<br /> Bon du tresor<br /> -1000<br /> Compte X<br /> -1000<br /> Bon du trésor<br /> Le fait que la BNP souscrive à l’emprunt d’Etat « draine » les réserves supplémentaires créées par la dépense publique et annule la création monétaire. Le fait de passer par le système bancaire pour « financer » la dépense stérilise l’effet, sur la masse monétaire, des déficits budgétaires et supprime le risque pour la stabilité de la monnaie.<br /> Emettre les emprunts d’Etat auprès des banques ne relève donc pas d’un complot pour les enrichir ou d’une volonté de l’Etat de s’amputer, mais de l’orthodoxie monétaire de base. En outre, si la BC était obligée de financer directement les déficits publics, elle pourrait être contrainte à souscrire les emprunts à des prix supérieurs à leur valeur de marche et sur des volumes exagérés. En clair, il n’y aurait aucun garde-fou a une envolée des dépenses et a un gonflement sans limite de la masse monétaire qui déstabiliserait la monnaie. Ces risques sont bien sur exactement les mêmes si on imagine que la BCE, au lieu de la banque centrale nationale, souscrit les emprunts, avec en plus la question de l’égalité de traitement des différents pays qui n’ont pas tous les mêmes situations budgétaires : l’intervention de la BCE se ferait naturellement au profit des Etats les plus déséquilibrés, éventuellement les moins bien gérés, ce qui serait une incitation à repousser des reformes nécessaires.<br /> Bien entendu, lors de périodes de difficultés exceptionnelles et pour un temps limite, une BC peut toujours se porter acquéreuse « en dernier ressort » des bon auprès des banques, de manière à piloter à la hausse la liquidité du système bancaire. C’est ce qui a été fait aux Etats-Unis au moment de la crise financière, et récemment en Europe via la BCE. Mais on a vu pourquoi ce ne pouvait être, en soi, une politique, euro ou non.<br /> Depuis 1993, le compte du Trésor à la Banque de France ne doit jamais être débiteur. La situation ou l’Etat bénéficie d’une avance, comme ci-dessus, est interdite. Cette disposition a été prise en 1993 dans la perspective du passage à l’Euro : la politique monétaire est du ressort de la BCE et chaque banque centrale nationale doit être rigoureusement indépendante. Le cadre de l’Euro apporte deux changements majeurs pour l’Etat : tout d’abord l’idée que sa banque centrale va « suivre » ses dépenses, même temporairement, est complètement écartée ; ensuite, il doit prévoir en temps utile les recettes pour couvrir ses dépenses et les remboursements des emprunts échus, et suivre un plan de trésorerie. Parmi les recettes à prévoir dans ce plan figurent obligatoirement, cette fois, les emprunts à lancer auprès du système financier. Mais dans le fond, la logique monétaire précédente demeure : s’il y a déficit, son effet inflationniste sera compense par le surcroit d’emprunt souscrit par le système bancaire. Même cause et même effets qu’avant, la gestion prévisionnelle de la trésorerie de l’Etat en plus.<br /> Ceux qui demandent l’intervention de la banque centrale aujourd’hui le font par défiance vis-à-vis des marches et des banques « privées ». Paradoxalement ils demandent par là ce que les marches désirent le plus. Ceux-ci ont deux craintes a l’égard des obligations d’un Etat endette : la première est que l’inflation monétaire soit plus rapide que le taux d’intérêt, ce qui ferait que l’obligation serait remboursée a terme en monnaie dépréciée. Cette crainte est faible aujourd’hui compte tenu de la situation de l’économie. La deuxième est que l’Etat soit en défaut et ne rembourse pas. C’est un risque sérieux pour certains Etats compte tenu de leur niveau d’endettement. L’intervention massive de la BCE, qui supprimerait de l’horizon tout risque de liquidité, est tout ce qu’attendent les acteurs des marches.<br /> Dans la situation actuelle, alors que la défiance grandit chaque jour, et avec une récession qui s'annonce-et donc pas de menace immédiate d'inflation- une intervention lourde de la BCE parait être la seule solution de court terme pour éviter des problème plus aigus. Mais si cette intervention ne s'accompagne pas de politiques de fond visant a rééquilibrer les comptes, cette intervention ne sera pas une solution, seulement un problème supplémentaire.
Répondre
T
Merci à Foujuste pour nous rappeler l'histoire de la banque. Mais dans mon esprit et dans celui de mes amis, ce n'et pas la banque qui finance les entreprises ou les particuliers qui est toxique. Celle là est plutôt bénéfique à l'économie, hormis ce que rappelle barovin concernant l'augmentation de la durée des prêts...Mais la banque qui spécule. Celle des traders qui fait varier le pris des matières premières (très néfastes pour les entreprises et leur compte d'exploitation) d'une manière factice sans aucun lien avec l'économie réelle et sans valeur ajoutée. As-tu mon cher Foujuste entendu parler de cette banque là. Celles que l'on a sauvé de la banqueroute en 2008....puis qui s'est refaite avec l'aide de la banque centrale Européenne qui lui prêtait de l'argent à 1% (en fait notre argent puisque que l'on contribue au budget de Européen) et qui le reprete aux etats à 2, 3 voire plus. Donc qui au passage ramasse une commission sans apporter de plus value à l'économie globale..mais qui alourdit la dette des Etats. Je pense qu'il aurait été plus logique que le prêt soit directement attribué aux Etats..Voilà ce qui est toxique pour l'économie et qui incombe aux banques..; Donc retroussons nous les manches pour rembourser la dette des banquiers qui maintenant prospèrent en prêtant de l'argent aux Etats qui en 2008 leur ont prêté de l'argent pour éviter le naufrage du système bancaire...C'est pas beau la vie au royaume du capitalisme financier qui est l'ennemi des travailleurs mais aussi du capitalisme indsutriel et commercial, voire celui de services...A méditer
Répondre
B
Foujuste, tu devrais relire Balzac au lieu de nous rabâcher les articles du Figaro...Penses un peu par toi même. As-tu entendu parler de la spéculation. A ton avis pourquoi l'immobilier a flambé en France et dans le monde...Non par le saint esprit de la loi de la demande et de l'offre seulement..mais parce que les banques l'ont accompagné par l'augmentation de la durée des prêts.....Et que penses tu du scandale Volksgwagen (mon nouvel article), c'est encore un complot de l'ultra gauche....n'est-ce pas ? Tout va très bien dans le monde des bisonours de droite. ....
Répondre
F
Rembourser “la dette des banquiers”,voila une révélation a la foi très surprenante, mais qui, à bien réfléchir, assure définitivement la sérénité dans l’esprit de la vielle gauche, en effet, dans l’acte d’emprunter il y a bien le prêteur qui hérite de la créance et l’emprunteur qui hérite de la dette, les mille milliard que l’état (le contribuable) a emprunté sur les marchés financiers, proviennent de tout horizons ils sont internationaux, les banquiers ,oh sacrilège !!! sont des acteurs principaux dans ce processus vieux comme L’origine de la banque, qui remonte, tien toi bien camarade. depuis l’apparition de la monnaie, vers le VIIe siècle avant notre ère, les opérations de prêts d’argent et de dépôts se sont développées: alors renverser les rôles de chacun dans cette histoire de prêt, c’est un pied de nez de plus a l’histoire surprenant serte, mais qui au bout de compte, le seul résultat est de couper la vielle gauche des réalités de notre monde, qui s’en plaindrais !!
Répondre